Les textes funéraires des XXIe et XXIIe dynasties (c. 1069-700 av. n. è.) se caractérisent par une série d’innovations par rapport au Nouvel Empire (1539-1069 av. n. è.). Ces textes sont principalement attestés sur les papyrus et les cercueils appartenant au clergé thébain. Ils reprennent des motifs déjà présents au Nouvel Empire, tels que des extraits du Livre de l’Amdouat ou des formules du Livre des Morts, tout en insérant des éléments nouveaux. Ces textes et scènes peuvent aussi être combinés entre eux dans un même document, comme le Papyrus Greenfield (P. BM EA 10554) de la fin de la XXIe dynastie. Provenant de la Cachette royale de Deir el-Bahari, ce papyrus appartenait à la prêtresse de Karnak Nestanebetishérou, fille du Grand Prêtre d’Amon Pinedjem II. D’une longueur exceptionnelle de 37 m, ce papyrus combine des textes traditionnels avec des hymnes et rituels originaux. Parallèlement aux papyrus, des textes funéraires sont gravés sur les parois de quelques tombes de la même période, comme à Memphis et à Tanis. C’est par exemple le cas de la tombe du Grand Prêtre de Ptah et prince héritier Chéchonq D à Memphis et de la tombe de son père, le roi Osorkon II, à Tanis.

Ce séminaire propose de parcourir cette documentation et de comparer les attestations sur papyrus avec celles issues des tombes de Memphis et Tanis.